Vendredi 7 novembre 5 07 /11 /Nov 18:01

Tags de l'histoire : bondage soft ; teen ; érotisme ; D/s ; pieds

 

Vendredi 16 Décembre 2006

 

Première année d’université.

 

Je rentre pour les fêtes de fin d’année dans ma petite ville natale. Une grande soirée de retrouvailles est prévue pour tous les copains de lycée dans la maison d'un pote.

 

Manon vient me chercher à la gare, sur le quai elle attend, grande, belle, mince, vêtue d’un trois quart croisé bleu marine, la bouche cachée par une écharpe en laine, me cherchant du regard au milieu d’une nuée de voyageurs impatients d’arriver. A peine descendu elle me saute dans les bras et me serre le cou.

 

-          - Ahhhh que je suis contente ! S’exclame-t-elle émue.

 

Je lui réponds par un large sourire, moi aussi content de la retrouver. J’ai fait tout mon lycée avec Manon et nous avons passé les meilleurs moments de notre lycée ensemble. Nous avons partagé les meilleures soirées de notre adolescence. Repas entre amis, soirées arrosées, soirées en boîte, soirées expérimentales, soirées foireuses, … Nous étions de bons copains. Mais Manon avait passé tout son lycée à être amoureuse de garçons qui ne lui rendaient pas nécessairement l’affection qu’elle demandait. Alors elle avait passé beaucoup de temps dans mes bras et ceux de nos copains à réclamer du réconfort.

 

Si la question du sexe avait été posée dès le début entre elle et moi, jamais nous n’avions franchi le pas.

 

-          - Tu es mon ange-gardien, m’a-t-elle dit un soir d’hiver alors que la déprime adolescente de l’époque nous submergeait de sa noirceur.

 

Mais les choses ont évoluées, son regard a changé, son visage me paraît moins enfantin, son sourire est déjà plus radieux. Les seules choses qui n’ont pas changé sont nos centres d’intérêts. Manon et moi avons un goût prononcé pour la culture, le cinéma, la musique, les livres. Nos goûts sont semblables, notre sensibilité assez développée. Quand je découvre un film je le lui fais savoir, et quand elle découvre un album de musique ou un livre elle m’en fait part. Sous un ciel étoilé de 19h Manon me propose de passer chez elle avant d’aller à la soirée. Dans la voiture nous évoquons les dernières nouvelles, études, famille, états d’âmes, actualité. La discussion dérive sur nos dernières lectures.

 

-         - J’ai lu un petit roman il y a deux mois qui s’appelait « La corde du plaisir », lance-t-elle en engageant la voiture sur la nationale.

-         - Qu’est-ce que c’est, c’est un livre érotique ? Dis-je en la fixant dans les yeux, le sourire au coin des lèvres ayant pour effet de faire rougir Manon.

-          - Ouais mais l’histoire est vraiment bien écrite ! Se défend-elle tout en accélérant pour doubler une voiture. Les personnages sont super attachants et toi qui aimes les histoires d’amour complexes ça devrait te plaire.

 

Je joue quelques secondes l’homme offusqué, ironisant sur mon attrait pour la complexité des histoires d’amour. Manon ajoute qu’elle y a découvert un univers totalement inconnu pour elle. Le bondage, la servitude, le sexe lié au pouvoir. Je lui fais savoir que c’est un univers qui m’a longtemps intrigué, lui faisant croire que c’est de l’histoire ancienne. Probablement parce que je n’ose pas assumer devant Manon que c’est une branche de ma sexualité très présente. Je réalise que mon cœur s’est accéléré. Le fait de l’entendre dire « bondage », elle qui ne m’a jamais vraiment parlé de sa vie sexuelle, me fait comme un choc. Une image me vient. Je finis par lui demander.

 

-          - Et depuis ce livre tu as déjà essayé de le pratiquer ?

 

Manon ne me répond pas. Elle sourit et me raconte un souvenir. Elle avait couché avec un homme un soir, le mois dernier, et lui avait demandé de l’attacher. Surpris et déstabilisé il n’a pas su entreprendre la chose et finalement c’est Manon qui a pris deux ceintures et lui a attaché les poignets.

 

-          - J’ai joui, me confie-t-elle en me regardant, pleine d’émotion. Son sexe enfoncé en moi m’a fait jouir. Je le dominais, je regardais ses poignets, je sentais sa soumission, et ça m’a plu.

-          - Manon je te reconnais plus ! Tu me parles de bondage, puis tu me parle de tes orgasmes.

-          - Oh pardon, je ne pensais pas que…

-          - Mais si c’est fabuleux ! Ma petite, tu t’es décoincée on dirait !

-          - Salaud ! Rit-elle en me donnant une tape que je pare à l’aide de mon coude.

-          - Tu roules un peu vite, tu ne trouves pas ?

-          - Oups, oui …

 

La discussion se poursuit sur d’autres sujets. En arrivant chez elle, Manon me confie à nouveau être contente de me revoir et me serre dans les bras. Personne n’est chez elle. La maison est plongée dans la pénombre, le chauffage est maintenu au minimum. Je pose mes affaires dans l’entrée.

 

-          - Ma mère ne rentre que demain. On va aller prendre l’apéro chez Alex ?

 

19h45.

Nous arrivons cent mètres plus loin chez Alex. La soirée commence par des retrouvailles explosives et euphoriques sous de multiples embrassades avec six copains et copines. Je suis heureux de retrouver Patrice et Alex. Trois mois de séparation sont ressentis comme une éternité d’éloignement et contrastés par ce sentiment de ne s’être jamais quittés. Certains mènent une vie étudiante, d’autres sont déjà dans la vie active. Les bouteilles d’alcool clinquent sur la table basse, il n’y a que l’embarras du choix. La fumée des cigarettes envahit la pièce, on se taquine, certains préparent l’apéritif en cuisine, d’autres installent les fauteuils autour de la petite table, Alex, le comique de service, lance une blague qui fait rire l’assemblée. L’apéritif démarre.  


20h30. La discussion tourne autour d’internet.


-          - Les fichiers sont trop longs à envoyer sur MSN, je trouve. Quand je veux envoyer cinquante photos, il me faut deux heures pour envoyer le tout via MSN, honnêtement, c’est chiant ! Dit Thomas tandis que je reçois un message sur mon téléphone.


<Estelle> : Hâte de te revoir à la fête ce soir…


Comment ai-je pu oublier Estelle, une copine avec qui j’avais couché début Septembre lors de notre dernière soirée entre potes. Une fille avec de grandes jambes, plutôt attirante, mais qui manquait trop de confiance en elle et qui masuqait sa personnalité derrière de faux-semblants. Elle portait toujours un jean slim avec des ballerines et négligeait sa chevelure pourtant jolie. Estelle m’avait avoué des sentiments envers moi qui malheureusement n’étaient pas réciproques. Je pensais que le temps la ferait m’oublier, mais les trois petits points à la fin du message me laissaient penser le contraire.   


-          - Sinon tu peux compresser tes fichiers et les envoyer par e-mail, ajoute Patrice le spécialiste en informatique. Si le tout ne dépasse 10Mo en quelques minutes le tour est joué ! Il y a plein de sites qui se lancent dans le partage de photos, mais ça marche pas.


Je réfléchis au message que je peux renvoyer à Estelle. Comment lui faire savoir que je ne suis pas intéressé, tout en restant neutre ? Manon me regarde, le regard pétillant, complice. Son regard doit briller à cause de l’alcool. Alors quel message répondre ? Ma plus grande faiblesse se situe là, je ne supporte pas de blesser les gens.


<Moi> : A tout à l’heure !


Non, trop indifférent…


<Moi> : Hâte de te revoir aussi !


Non, je lui donne trop d’espoir…


-         - Ce qui serait cool c’est un site où on pourrait partager des photos, chater, … dit Manon. 

-         - J’ai un cousin qui est parti vivre aux States, dis-je en remettant le portable dans ma poche. Il m’a parlé d’un site qui s’appelle Facebook, c’est un site de partage de photos. Ca a l’air pas mal.

-            - Ouais mais c'est un petit site comme on en voit plein, souvent payant et tout. Le mieux ça reste MSN, rétorque Patrice. Ce à quoi je lui réponds :

-         - Je m’y suis inscris, c'est gratuit, et j’ai vu plein de photos de mon cousin pendant son séjour. C’est rapide, fluide, le design épuré, moi je trouve ça plutôt sympa.

-          - Oui mais t’as combien de connaissances qui y sont inscrits à part ton cousin ?

-            - Personne.

-          - Voilà, donc le concept marche quand t’as déjà une poignée de potes. Mais à moins que des milliers de gens s’y connectent, ce qui m’étonnerait puisqu’il existe déjà MSN, ton site Workbook ? Non ? Facebook ? Déjà nom chelou, ça ne va pas marcher. Ce qu’il faut c’est une version 3.0 de MSN, et un internet plus rapide. J’ai un pote informaticien qui me parle de fibre optique.

-          - Moi je trouve ça intéressant comme concept, me glisse Manon en aparte.

-          - Non peut-être que Patrice a raison.

-          - Ne te laisse pas impressionner par ses idées, crois en ton intuition, me dit Manon en me lançant un sourire complice.


<Moi> : Hâte de vous revoir tous ! – message envoyé


22h00.

Après deux ou trois verres chacun, une marmite de spaghettis bolognaise avalée et les plats de biscuits apéritifs vidés, le groupe se prépare à partir de chez Alex pour rejoindre le cœur de la soirée où tous les autres copains seront présents. Chacun enfile son manteau, son écharpe. La fête se situe à trois cents mètres de chez Alex. Le groupe s’y rend à pied.

Les basses martèlent un rythme rapide sur le chemin conduisant à la maison. Des gens discutent dehors, Manon se précipite vers des copines du lycée.

 

Debout et immobiles à l’entrée de la propriété, Alex, Patrice et moi faisons un point avant d’entamer la fête. Alex écrase sa clope et lance à l’adresse de Patrice et moi d’un ton solennel et humoristique :


-          - Messieurs, dit-il le sourire au coin des lèvres, ce soir nous allons franchir une nouvelle étape. Je vous annonce que je vais dormir entre quatre seins.

-          - Oui, ce soir ça va roxer du poney, ajoute Patrice, l’air tout aussi solennel et décalé. Je vous annonce que je vais dépuceler de la geek.


Je tire une dernière bouffée de cigarette tout en pensant à Manon et à son apparente déclaration d’amour envers le bondage, ainsi qu’à ses petits regards pendant l’apéritif.


-          - Et toi ? Me demandent-ils, tu annonces quoi ?

-          - Moi j’annonce que je vais serrer des liens. Je lâche le mégot qui tombe à mes pieds et avance vers la maison.

-          - Il voulait dire resserrer des liens ? Interroge Alex, perplexe.


J’entre dans la maison où une dizaine de personnes plaisante dans le hall. Deux copains se montrent un album CD derrière la sono tandis qu’une DJ programme sur son ordinateur le tube de Madonna « Get together » qui envahit la maison, les basses vibrantes et puissantes. Seule une installation de lumières façon boîte de nuit éclaire les pièces de la maison. Une obscurité typique des boîtes de nuit règne, donnant une ambiance à la fois festive et intime à la soirée. Un groupe de filles discute dans le couloir que je traverse pour arriver dans la cuisine où des garçons préparent sur un plateau de nombreux shots d’alcool tout en riant grassement à une vanne. Je rejoins le salon éclairé par des petites lampes tamisées où une trentaine de copains trinquent et discutent bruyamment. Lorsqu’on me voit arriver, suivit d’Alex et Patrice, tous s’exclament démesurément. Je comprends que tout ce monde est déjà saoul. On me serre dans les bras, on me propose un verre d’alcool.

-          - Alors, comment tu vas ? Me dit une voix derrière moi.

-          - Estelle, mais tu es… sublime !

-          - Merci … sourit-elle, gênée.


Je suis surpris de voir que la jeune femme avec qui j’avais couché trois mois auparavant s’est transformée en jeune femme sexy et visiblement plus sûre d’elle.


-          - Alors fini le slim ballerine, dis-je pour la taquiner.

-          - Haha, enfoiré !

-          - Cette tunique te va bien ! Mes yeux descendent et découvrent de belles jambes sculptées, nues de la mi-cuisse à la cheville.

-          - Je l’ai mise en pensant à toi, murmure-t-elle en s'approchant de mon oreille.

-          - Ah… Eh bien tu es très jolie dedans ! Je lui lance un sourire un peu crispé et m’en vais rejoindre Alex qui propose à tout le monde de trinquer. On lève son verre en l'air en attendant l'annonce d'Alex.

-          - Ce verre, chers amis, on le boit à la santé de…

-          - … à l’avortement du projet de loi CPE ! lance quelqu’un.

-          - Non, pas assez sexy, coupe Alex, buvons plutôt à la santé de Maeva, la DJ et occasionellement geek la plus sexy de la soirée qui est en train de nous mettre du son qui déchire !


Tout le monde crie en cœur et boit cul-sec son shot d’alcool au moment où la chanson « Pump it » des Black Eyed Peas rugit des enceintes. L’ambiance est détonante, j’aperçois Manon venir vers moi pour trinquer.

-          - Bah alors, tu ne bois pas ?

-          - Je t’attendais…

Nous croisons nos bras et je bois d'un geste vif la boisson qui m’éloigne doucement de la réalité. 

-          - Je crois que je commence à être bien, là. Me confie-t-elle.

-          - J’allais dire la même chose !

-          - Allez, on va danser.


Nous entrons sur la piste, euphoriques, les sens en éveil, les lumières multicolores s’agitant dans tous les sens, nous transportant dans un autre univers. Manon ondule devant moi, animée par le rythme rapide de la chanson. Le refrain arrive et Manon avance sa cuisse vers mon entrejambe et m’invite à suivre son mouvement. Ses mains se posent sur mes épaules, je pose les miennes sur ses hanches, les fait remonter vers ses épaules, les fait glisser le long de ses bras, nos paumes se rejoignent, je la fait tourner sur place, elle recule, me fixe du regard et exécute gracieusement des pas solos quand Fergie chante un couplet. Manon emploie une vive énergie que je ne connaissais pas jusqu’à ce soir. Elle avance vers moi, étonné, quand je reprends ma danse pour les dernières secondes de chanson avant que nous n’entendions « J’adoooooore » de Philippe Catherine qui enflamme la piste avec sa chanson « Louxor, j’adore », le tube qui réunit la totalité de la fête sur la piste de danse.


Minuit.

Je fume dehors, seul, dans l’obscurité. J’observe la soirée qui se déroule derrière une baie vitrée. Manon se fait draguer par Malcom, un garçon que je ne connais pas, mais qui semble être bien attiré par elle. Je les observe, sans entendre leurs paroles. Je reconnais l’attitude de Manon, ce regard insistant, sa main qu’elle glisse nerveusement dans ses cheveux, ces sourires multiples et injustifiés. C’est l’attitude qu’elle a adopté à chaque fois qu'elle est tombée amoureuse d'un type qui profita de sa gentillesse et de son corps. Près d’eux, Alex fait le coq entre deux jolies filles à la chevelure blonde et lisse. Je ris.     


00h15. De retour dans le salon.

J’entame un nouveau verre en songeant que je dois être la personne la moins ivre de la soirée. Les gens s’agitent, font des jeux stupides, dansent, s’embrassent, disent chercher les toilettes tout en entrant dans la cuisine, je bois une gorgée quand Estelle arrive devant moi.


-          - J’ai très envie de toi.


 Je recrache la boisson dans le verre, ce qui fait éclater de rire la belle aux grandes jambes qui me chevauche sensuellement, prend mon verre dans la main et m’embrasse de force. Je devine qu’elle ne porte rien sous sa longue tunique. Ses mains agrippent mes cheveux, comme pour me maintenir immobile pendant le long baiser. Cela me donne une érection. Elle recule sa tête, me regarde et se mord la lèvre.


-          - J’ai des préservatifs, m'annonce-t-elle.

-          - Attends, je n’ai jamais dit que je voulais …

-          - Il te faut quoi pour que tu aies envie de moi ?


C’est vrai, qu’est-ce que m’empêche de coucher avec Estelle ce soir ? Je réfléchis une seconde, quand le visage de Manon me vient à l’esprit. Je vois le temps d’un instant son visage, bâillonné, les poignets et chevilles jointes et fermement maintenues par une corde épaisse. L’image que j’ai eue dans la voiture en début de soirée en l'écoutant.


-          - Il y a une autre fille ?

-          - Ce n’est pas ça.

-          - Tu aurais pu me le dire plus tôt.

-          - C’est plus compliqué.

-          - Alors explique-moi, t’es déjà casé ? C’est vrai que je ne t’ai pas demandé.

-          - Si, il y a une autre fille, dis-je, peiné de dévoiler une partie de la vérité, mais c’est parce que… Tu connais le bondage ?

-          - Le quoi ?

-          - J’ai envie d’attacher une fille ce soir et de lui faire l’amour sauvagement.


Non, il ne faut pas que je lui réponde ça, elle va paniquer.


-          - … c’est parce que je n’ai pas particulièrement envie d’une relation.

-          - Ca va on peut juste passer un bon moment ensemble on va pas se mettre en couple.

-          - Et en plus tu baises mal.

-          - Quoi ?


Non, et en plus je vais me ramasser mon verre dans la figure. Voilà, je sais quoi lui répondre.


-          - … Estelle, je te trouve très séduisante, en particulier ce soir, et je te considère. Je lui prends la main entre mes deux paumes. Mais j’ai d’autres projets pour ce soir. J’espère que tu ne vas pas mal le prendre.


Estelle reste interdite un instant.


-          - Eh les gars y a Yohan et Sam qui font un battle de bière dans la cuisine tout le monde est invité ! Crie Thomas à l’attention de tous.

La grande et ravissante Estelle me sourit affectueusement.  


-          - On va voir le massacre ? Me lance-t-elle.

-          - C’est parti. Estelle me tend la main pour m’aider à me lever du fauteuil.

 

01h00.

La fête est probablement à son apogée. Malcom glisse sa main sous le pull de Manon et lui caresse le dos. Celle-ci se laisse faire, probablement excitée par le bonhomme. Debout au milieu de la piste de danse, mon corps est immobile, j’ai l’impression de vivre un timelapse où les gens se déplacent en accéléré autour de moi, tandis que je reste figé, dégustant la première gorgée d’un verre de bière savoureuse. J’observe Manon comme si elle s’éloignait de moi. Je sens de la frustration monter, je suis agacé, je suis…


-          - Eh mec, t’as l’air d’un pervers avec ce regard ! Me crie Patrice, ivre derrière la sono.


J’éclate de rire.


-          - Tu as raison, mec ! Comme ils disent par là-bas, Prosit ! Je bois le verre cul sec avant d’ajouter. Allez, bonne bourre !

-          - Qu’est-ce qu’il a dit ? Demande Maeva, la DJ en retirant son casque audio.

-          - Non, non, rien, dit Patrice gêné. Et ce logiciel, tu l’as uploadé récemment ?


Mes jambes se dirigent seules vers le couple.


-          - Manon, je peux te voir une minute s’il te plaît ?

-          - Oui, bien sûr, qu’est-ce qu’il y a ?

-          - Je te l’emprunte une minute, d’accord ? Dis-je à l’adresse de Malcom.

-          - Pas de problème, de toute façon elle n’est pas encore à moi ! Dit-il en faisant un clin d’œil à Manon.


Je prends mon amie par la main et l’emmène loin du salon, à travers les longs couloirs de la maison, là où la musique se fait moins bruyante, là où la pénombre règne. Dans une chambre, un groupe de cinq ou six personnes font un stip poker. Visiblement ce sont les hommes qui perdent.


-          - Qu’est-ce que tu veux me dire ? S’impatiente Manon.

-          - Il faut que je te dise un truc, mais pas dans le couloir.

-          - Ici, dans cette chambre alors, propose-t-elle.


J’ouvre la porte indiquée et surprends Alex en plein négociation, à moitié nu avec les deux jeunes femmes blondes qui apparemment ne veulent pas s’embrasser.


-          - … pas parce que tu embrasses ta copine que tu es lesbienne, tu sais. Il faut laisser parler le désir. Merde les gars qu’est-ce que vous faites ?

-          - Désolé Alex ! Eclate de rire Manon qui referme la porte.

-          - Cette porte, là, il n’y a personne.


J’ouvre la porte de la salle de bain. Manon actionne l’interrupteur, un jacuzzi apparaît. Je m’exclame du luxe de l’endroit.


-          - Manon, il faut que je te dise, ce mec-là, t’es pas obligée de faire ce qu’il te dit.

-          - Non, mais ne t’en fais pas, il est gentil lui, c’est un bon pote de Thomas en plus.

-          - Comment dire, je n’ai pas envie que tu te mettes dans une de ces relations qui vont te faire souffrir. Je décroche mon regard des yeux de Manon et aperçois un immense miroir au-dessus de l’évier. Dans ce miroir je me vois, les yeux brillants, le visage crispé.

-          - Je suis assez grande tu sais, j’ai pas besoin de toi pour me surveiller.

 

C’est étrange, cette sensation que mon image me renvoi, je ne pensais pas avoir cet air-là quand je tentais de protéger Manon. Je ne sais pas si c’est l’effet de l’alcool, l’électricité ambiante de la soirée, ou tout simplement mes couilles que je saisis dans les mains, mais je prends une décision. Mon bras contourne le corps de Manon et ma main se plaque entre ses omoplates la forçant à s’approcher de moi. Mes lèvres viennent se poser sur les siennes. D’abord surprise, la belle succombe à mon geste. Mes mains remontent vers son visage et le serrent.

-          - Mais… pourquoi ?

-          - J’ai envie de toi, Manon.


Son regard brille, non pas à cause de l’alcool, mais bien parce que je la vois émue.

-          - Manon ? Appelle la voix de Malcom à l’entrée du long couloir. Manon, t’es où ?


J’éteins la lumière de la salle de bain, nous plongeant dans l’obscurité. Seul un trait lumineux rayonne en bas de la porte.


-          - Pourquoi tu ét…mhh.


Je plaque ma main contre sa bouche, l’obligeant à se taire. Manon lève doucement sa main et la pose sur la mienne, comme pour me demander de la retirer. A l’aide de mon autre main je lui ordonne de se retourner pour se mettre dos à moi. Je lui saisis ses deux poignets et les maintiens solidement dans le dos. La voilà bâillonnée par ma main, les poignets bloqués entre son dos et mon ventre, incapable de se débattre tant je la tiens avec fermeté et douceur.


-          - Manon ? T’es où ?


Malcom ouvre une porte, une deuxième porte, se fait insulter par Alex, puis se rapproche de nous. Sous la porte on devine deux formes noires, Malcom s’arrête devant la salle de bain. La poignée grince légèrement, Manon, qui ne voit rien, émet un petit son de stupeur, je sens son cœur s’accélérer, ses muscles se crisper. Je murmure dans le creux de son oreille un très discret « chhhh… ». La porte s’entrouvre.


-          - Ils ne sont pas là non plus, grommelle Malcom qui referme et fait demi-tour.


Je relâche doucement la pression exercée sur sa bouche, et libère les poignets de Manon qui se retourne et me prends dans ses bras. Je ne vois pas son visage, mais je la ressens. Mon amie est soulagée. Soulagée et…


-          - … Excitée.

-          - Pardon ?

-          - Tu m’as excitée, me confie-t-elle. Ce que tu viens de faire, m’immobiliser, me bâillonner dans le coin de cette pièce, mélangée à la peur d’être découverte.

-          - Je ne savais pas que ça t’exciterais.

-          - Toi aussi, je pense.

-          - Qu’est-ce qui te fait croire que …

-          - … j’ai senti ton sexe se durcir quand tu m’as plaquée contre le mur, lance-t-elle d’un regard faussement dépité.


Nous rions doucement. Je la prends dans mes bras et l’embrasse à nouveau. Nous sortons de la salle de bain.

-          - Toutes les chambres sont prises on dirait, souligne Manon.

-          - Oui, trois qui sont occupées, dont une par Alex qui n’a toujours pas eu la présence d’esprit de fermer à clé, et deux chambres fermées à clé. Nulle part où aller.

-          - Allons chez moi...

-          - Heureusement que tu n’habites qu’à trois-cent mètres d’ici. Elle me répond par un sourire.

 

Suite au prochain article.


Vendredi 7 novembre 5 07 /11 /Nov 18:03

Suite du Chapitre premier.

 

Le froid se glisse sous nos manteaux rapidement enfilés. Un vent glacial s’est levé. Nous échangeons sur quelques moments amusants de la soirée. La fraîcheur de l’air me ramène doucement à la réalité, je me sens moins esclave des effets de l’alcool. Manon me confie ne pas avoir beaucoup bu depuis que nous sommes partis de chez Alex.

Nous arrivons chez Manon où la température ne dépasse pas les 15 degrés. Elle m’invite à la suivre à l’étage. Elle me parle de la chambre d’amis qui est petite et parfaite pour être rapidement chauffée. J’attrape ma valise. On grimpe les escaliers, Manon pousse la porte et allume la lumière. On pénètre dans une pièce d’à peine neuf mètres carrés où un vieux lit en ferraille blanche semble abandonné depuis longtemps.


-          - Le matelas est très confortable. Je reviens.


Je pose ma valise dans un coin de la pièce, j’enlève mon manteau et le pose sur une chaise. Des images me viennent, mes fantasmes s’animent dans ma tête. Je sens l’excitation monter. Manon arrive avec un petit radiateur électrique qu’elle branche et tourne à fond.

 

-          - Dans cinq minutes il va faire 25 degrés dans la pièce, tu vas voir. Elle sourit, elle est sublime. Mets-toi à l’aise je vais me préparer.

-          - Te préparer ?


Sans m’écouter elle disparaît dans le couloir. Je m’assois sur le matelas, moelleux. La chaleur monte vite, j’enlève mon pull, je rapproche mes mains du radiateur et les frotte. Vite, Manon revient en petite tenue accompagnée de deux paires de menottes. Je ris.


-          - Tu les sors d’où ces menottes ?

-          - Je suis passée par la case 18 ans alors j’ai eu droit à plein de babioles.

-          - Oui, c’est vrai, je reconnais celles qu’Alex t’avais offertes !

-          - On va en profiter ce soir…

-          - Oh que oui, dis-je impatient de commencer.


D’abord je lui demande de s’allonger sur le dos et de rester immobile. Je lui caresse la main, le bras, puis je la chevauche. Mes lèvres se promènent sur son cou, son épaule, douce et fine. Mes mains se glissent sous sa nuisette en satin violet. Du bout des doigts je frôle son téton. Elle frissonne.


-          - Je peux bouger ?

-          - Non, reste immobile, ressens. Je sens Manon frustrée.


Mes lèvres se baladent sur son ventre que je découvre, puis je lui écarte délicatement les jambes. Son pubis est épilé, ses grandes lèvres charnues et lisses. Je les ignore volontairement, me concentrant d’abord sur ses cuisses, grandes, fines. Son genou  aussi est délicat, puis je caresse son mollet et un pied, doux et sensible. Je le regarde et ne peux m’empêcher un compliment.


-         - Tes jambes son magnifiques, et tes pieds sont très beaux.

-         - Merci… Je ne peux toujours pas bouger ?

-         - Tant que je ne t’en donne pas la permission, tu ne bouges pas.


Je prends ses mains que je ramène vers mon visage. Ma bouche enrobe un de ses doigts et le suce avec appétit. Sa respiration devient plus bruyante, elle s’accélère. Ma langue caresse la peau du doigt, cachée dans ma bouche. Je retire le doigt et me penche pour embrasser son cou. La belle ne se contrôle plus et saisit mon visage entre la paume de ses mains et m’embrasse férocement. Sa bouche entrouverte invite ma langue à la pénétrer. Nos deux organes se découvrent, se caressent, s’explorent. Manon pousse un gémissement et me demande de me déshabiller. Je m’exécute. Je lui demande de retirer sa nuisette qui disparaît dans un coin de la pièce. Lorsque j’enlève mon caleçon, Manon se jette sur mon sexe en forte érection et l’embrasse, le lèche graduellement. Mes paupières se crispent, je suis surpris par le geste de mon amie. Celle-ci le prend dans sa bouche et effectue des va-et-vient vifs. Après quelques instants de plaisir intense, je lui fais remonter sa tête à mon visage et l’embrasse tendrement.

Manon me tend un préservatif.

Allongée sur le dos, les jambes écartées, elle saisit mon sexe et le guide vers son intimité. Je me glisse dans son antre chaud et humide, elle pousse un gémissement exprimant plaisir et soulagement. Mon bassin effectue des mouvements quasi circulaires. Sa bouche entrouverte et ses lèvres gonflées me rendent dingue. Manon reçoit mes coups de rein. Je saisis un poignet et le menotte aux barreaux du lit. Elle me regarde faire. Je fais de même pour son deuxième poignet. La voilà prisonnière.


-          - Vas-y continue ! Me supplie-t-elle alors que je poursuis mes mouvements rythmés.

-          - Oh c’est bon ! Tu aimes ça, n’est-ce pas ?

-          - Oui… j’aime ça, répond-elle sauvagement en essayant de ramener vainement ses poignets en avant.

-          - Ca me plaît aussi.

-          - Je le vois… Ah… Tu vas me faire jouir. S’exclame-t-elle.

-          - Moi aussi… tu veux que je jouisse où ?

-          - Où tu veux, lance-t-elle en me fixant dans les yeux. Ah ! Je suis ta petite chienne, hein ?

-          - Oui tu es ma petite salope.

-          - Oui je suis ta salope ! Ah ! Ohhhh !!! Crie-t-elle.

-          - Tu veux ma semence ?

-          - Ohhhh….. Vas-y, donne-moi ton sperme. Je le veux !


Je me retire, tire le préservatif qui disparaît derrière moi, agite mon sexe au-dessus de sa bouche et répands la totalité …


-          - …Ahhhhhh … ! Ahh... ! Ahh…


… De mon sperme dans le fond de sa bouche. Manon exerce une pression sur ses poignets pour faire jouer son corps avec l’entrave qui la maintien soumise, écrasée par mon corps assis sur sa poitrine. Elle avale et me remercie.


-          - Ce n’est pas fini, lui dis-je.


Je me dirige vers ma valise et la fouille. Manon me demande ce que je cherche, mais j’ignore sa question, elle va bien voir. Je sors un rouleau de vingt mètres de corde épaisse que je pose sur son torse. Je vais chercher dans sa chambre les collants qu’elle portait qui gisent par terre près de son lit. Je reviens dans la petite chambre où il fait désormais très chaud. Manon m’attend, offerte. Je baisse le radiateur afin de maintenir la pièce à bonne température. Je noue le collant de façon à faire une boule au milieu.


-          - Qu’est-ce que tu vas faire avec ça ?

-          - Je te pensais plus perspicace.

-          - Comment ça tu me p..mmmhffff !!


J’enfonce la grosse boule de collant au fond de sa gorge et me sers des deux extrémités pour faire un nœud derrière la tête. Je passe mes doigts sur les lèvres écartées de sa bouche, lui expliquant qu’entendre des gémissements étouffés m’excite également. Elle essaye de me glisser une phrase malheureusement pour elle, incompréhensible.


-          - Maintenant je vais t’attacher en hogtie…


Je lui retire les menottes et l’oblige à se mettre à plat ventre. Elle oppose une fausse résistance qui n’a d’effet que de nous exciter davantage. Je lui lie les poignets joints dans le dos, les coudes joints, je fais passer la corde autour de la poitrine et passe par-dessus puis par-dessous les seins. J’effectue plusieurs tours puis je fais descendre la corde jusqu’au-dessus des genoux. Je joints les deux jambes, effectue plusieurs tours de corde, puis d’autres en-dessous des genoux. Je demande à Manon de plier les jambes. La voilà les pieds en l’air. Je joins les chevilles et les maintiens fermement ensemble avec dix tours de corde. Je noue le tout, fais revenir la corde vers ses cheveux que j’agrippe. Je noue la corde à ses cheveux, ce qui la fait grogner. Je défends mon choix en lui disant que ça lui fera un beau chignon. Une fois la corde nouée aux cheveux, je la ramène vers les pieds, et tire de façon à ce que la position soit imposée, mais confortable. Je serre les liens une bonne dernière fois. Les pieds pointent vers le haut, Manon est incapable de se défaire des liens, juste ce que je voulais. J’utilise les quelques centimètres de corde restant pour faire un nœud à un barreau du lit.


-          - Comme ça tu ne t’enfuiras pas. Tu te sens comment ?

-          - Mhh…

-          - Tu aimes bien ? Dis-je en lui caressant les jambes.

-          - Mhh !

-          - Je m’en doutais. Vas-y, essaye de te débattre.


Manon remue vainement en tous sens. Mais la corde est suffisamment bien serrée pour qu’elle n’aie aucune chance de se délivrer.


-          - Je sais que ça fait cliché de devoir te laisser ici, mais je commence à avoir sommeil, je vais peut-être aller dormir dans ton lit cette nuit.

-          - Mhhh.. Mhh…

-          - Non je ne plaisante pas je vais vraiment le faire.

-          - Mmhhh !!!


Je fais claquer ma main sur une de ses fesses, elle pousse un petit cri aigu.


-          - Ne m’oblige pas à te remettre à ta place. Tu es ma petite chienne, je vais te garder comme ça quelques heures. Ce n’est plus toi qui décide.


Manon remue ses doigts et fait rouler ses yeux pour manifester son inquiétude.


-          - C’est ton baptême ce soir, tu es ma soumise, il te faut passer par-là. Ne remue pas comme ça.


Ses longs orteils ronds gesticulent, me procurant une dernière envie.


-          - Je n’avais jamais pensé te faire ça un jour, mais la vue de tes très jolis pieds m’y invitent.


Je m’approche de ses pieds que je renifle. Ils sentent légèrement la transpiration. Je pose un doigt sur la plante des pieds, elle remue. Je la sens chatouilleuse. Je ne vais pas l’énerver davantage en la chatouillant. Avec ma bouche j’enrobe son gros orteil. Manon remue tous ses orteils comme s’ils voulaient se débattre. Elle gémit. J’utilise tout le plat de ma langue pour parcourir l’intégralité de son pied. Du talon à la base des orteils, ma langue joue avec toute sa peau sensible et réceptive à mes caresses forcées. Ses gémissements me laissent largement penser que ça lui procure du plaisir.


-          - Super ! Dis-je en guise de conclusion tout en donnant une grande tape sur sa deuxième fesse. C’était délicieux, j’ai vraiment passé une excellente soirée.


Je m’accroupis pour me placer à la hauteur de ses yeux. Je la rassure en lui disant que je reviendrai dans quelques heures. Je l’embrasse sur le front, lui donne quelques conseils pour passer la meilleure nuit possible. J’éteins la lumière et ferme la porte derrière moi.

 

manon.jpg


La bouche sèche, j’ouvre les yeux, il fait jour. Une porte de voiture se ferme. Je réalise qu’il est tard. Je bondis hors du lit de Manon et regarde par la fenêtre. Mais c’est…


-          - ...C’est moi je suis rentrée ! Manon ?


Ne panique pas, il n’y a aucune raison de paniquer. Je me dirige vers la petite chambre. Manon n’a pas bougée de la nuit. Une marre de salive gît sous son menton.


-          - Tu vas bien ?

-          - Mhhh..Mhh..Mh !

-          - Oui, je vais te libérer. Juste avant, il faut que je me débarrasse d’un tout petit problème.

-          - Mhhh…Mhh !

-          - Ah, tu as besoin d’aller urgemment aux toilettes…. Retiens-toi encore cinq minutes, d’accord ? Ta mère vient de rentrer.

-          - Mh ? MHHHHH !!!!!


La mère de Manon monte les escaliers. J’apparais en haut des marches en caleçon et t-shirt.


-          - Bonjour, Madame.

-          - Oh c’est toi, comment vas-tu depuis le temps ? Ca fait plaisir de te voir ! Manon est par là ?

-          - Elle vient tout juste de partir pour aller chercher du pain.

-          - Ah, très bien. Tiens, pardon, il faudrait que je pose ceci dans la petite pièce derrière toi.

-          - Non, attendez. Laissez-moi prendre le paquet je vais le poser. Allez vous occuper de ce qu’il reste dans la voiture.

-          - Bon très bien.

-          - Puis j’enfile un pantalon et je descends vous aider.

-          - Oh tu es gentil. Merci !


Je dénoue en quelques secondes tous les liens de Manon. Ses membres sont légèrement engourdis, je la laisse reprendre ses esprits. Malgré quelques mots de colère justifiés, elle finit par me prendre dans les bras et me remercier. Après un passage aux toilettes elle se précipite dans sa chambre pour enfiler les premiers vêtements qu'elle trouve. J’en profite pour ranger la petite chambre tout en songeant à la nuit passée.


Sans le vouloir, des images me viennent, des fantasmes, de nouveaux fantasmes. 

 

*

Vendredi 14 novembre 5 14 /11 /Nov 18:01

Tags de l'histoire : bondage soft ; D/s ; érotisme

 

Vendredi 24 Juin 2011.


19h. Je travaillais comme un acharné depuis le début du mois pour développer mon premier grand projet pour la boîte où je bossais. Multitude d’informations à traiter, aucun droit à l’erreur, beaucoup de gens à contacter, responsabilités, risques financiers, tout cela contribua à mon état de nervosité.  Il faisait trente degrés ce jour-là, la météo annonçait un weekend torride. J’avais besoin de décompresser.


Je sors du travail. J’entre dans la voiture. J’ouvre la porte de mon appartement. Je fais couler l’eau de la douche. Je passe vingt minutes sans penser à rien. Je sors de la douche, rafraîchis.


Je regarde ce film que ma voisine m’a conseillé le mois dernier. Enfin je décide de me poser, ne rien faire. Au moins jusqu’à demain matin.


21h. Je regarde dans le frigo, vide. Malgré la fin du mois qui s’avère difficile je décide de commander une pizza, jouant sur les derniers euros que mon autorisation de découvert me permet. Bien que totalement immergé dans le film je saisis mon téléphone, cherche dans mes contacts enregistrés le nom « Pizza », j'appelle. Sans décrocher le film du regard j’attends que le pizzaiolo réponde.


Biiip…. Biiiip….


-          - Allo ? Dit une voix féminine.

-          - Bonsoir, je voudrais commander une grande pizza qua…

-          - … Hahahahaha ! Je pensais pas que tu me rappellerais un jour ! Qu’est-ce que tu deviens ?


Je regarde l’écran du téléphone qui n’affiche pas « Pizza » mais « Pinky ». 

 

Pinky est une jeune femme de 24 ans totalement délurée et excentrique, plutôt jeune dans sa tête, qui n’a peur de rien et qui vit d’expériences étranges et spontanées. Un imaginaire débordant et un goût pour le jeu très prononcé. Et l’envie de jouer uniquement pour gagner.

L’unique fois où j’ai vu Pinky (son vrai prénom est Irina, je crois) c’était lors d’une soirée poker avec des gens que je connaissais à peine, rencontrés dans un bar. On avait tous parié un peu d’argent, et c’est Pinky qui a tout raflé, moi en deuxième position, empochant la somme que j’avais pariée. Trop explosive à mon goût, Pinky mène une vie de bohème à l’autre bout de la ville, fréquentant des univers très variés, en électron libre.


-          - Et toi, Pinky ? Tu navigues toujours d’aventure en aventure ?

-          - Je t’en veux, tu m’avais dis que tu me rappellerais…

-          - Trop de boulot en ce moment. Ce soir j’ai besoin de décompresser je croyais appeler une pizzeria mais tu vois…

-          - Tu m’as appelé ce doit être un acte manqué. Tu veux décompresser tu dis ? Viens chez moi j’ai deux amies qui doivent passer tas qu’à venir !

-          - Non c’est super gentil, Pinky, mais là je suis claqué.

-          - C’est con t’aurais pu prendre ta revanche au poker. Tu avais l’air tellement dégoûté l’autre jour quand tu as perdu !

-          - Ca va n’en rajoute pas.

-          - Comme tu veux, je suis chez moi ce soir, pour une fois que je ne bouge pas c’est l’occasion pour toi de venir.

-          - Une autre fois peut-être, promis Pinky !

-          - Comme tu veux !


La ligne s'interromp. Je reste quelques secondes devant mon téléphone, songeant à la conversation. J’hésite. Non, je n’hésite pas, je reste chez moi ce soir, comme prévu.


22h. Pinky m’accueille, en petite tenue. Une nuisette en satin violet lui descend jusqu’à la mi-cuisse. Elle est curieusement coiffée, deux crayons maintiennent sa tignasse blonde en l’air, imposant un style à la fois japonisant et ébouriffé, électrique. Son regard enfantin mais farouche pétille.


-          - Tellement prévisible… se moque-t-elle en m’invitant à rentrer.

-          - Ils ne sont pas arrivés tes amis ?

-          - Finalement elles ne viennent pas. Je crois qu’elles préféraient baiser que venir jouer au poker avec nous...


Le studio de quinze mètres carrés est étonnant de bazar. Si ce ne sont pas des culottes qui traînent sur une chaise c’est de la vaisselle sale. Des verres par terre, une fourchette par-là posée à côté de la souris de l’ordinateur portable. Son canapé-lit est placé dans un coin de la pièce, une petite table basse ronde sur laquelle est posée un jeu de cartes et des jetons de poker attendent. Ce qui me surprend le plus c’est ce grand fauteuil en cuir beige.

-        

            - Est-ce que ça te paraît normal si je te demande ce que cet immense fauteuil en cuir beige fait dans cet appartement ?

-           - Une femme avec qui j’ai couché la semaine dernière vendait tout son mobilier avant de partir vivre à San Francisco. Elle me l’a donné après nos ébats et me l’a même fait venir ici. J’y passe ma vie dessus ! Tiens, goûte ça.

-          - C’est quoi ?

-          - Un cocktail que je viens d’inventer, mélanges d’alcools, de fruits et de légumes.


Je goûte le breuvage aux couleurs vertes et orange fluo. On définit les règles de la partie de poker. Le vainqueur empoche la somme de vingt euros.

     

       - Non, soyons fous. Cinquante euros.

-          - Cinquante euros pour une petite partie de poker à deux ?

-          - Cinquante euros. Chacun.


Je recrache instantanément la boisson dans le verre. Je lui explique que la fin du mois s’avère plus compliquée que prévue.

-        

            - Une fois fini mon projet je devrais empocher un nouveau salaire bien plus confortable, mais là je suis vraiment sur la paille.

-          - Et alors, moi aussi. C’est justement pour ça que je veux parier autant.

-          - Tu es vraiment aussi sûre de toi que ça ?

-          - J’aime les défis. Je te croyais plus aventurier que ça.


J’hésite un moment. Je touche ma poche dans laquelle se trouve justement un billet de cinquante euros, réservé pour vivre ces cinq prochains jours en attendant la paye. Je me dis que cinq jours d’attente sans un sou, ce n’est pas ce que j’ai connu de pire. Ses yeux sont envoûtants, ils invitent à la tendresse mais aussi à faire des folies. Ses lèvres cachent deux rangées de dents blanches et parfaites, sa nuisette masque deux petits seins ronds et fermes, du moins je les devine nettement. Ses jambes fines et blanches me font venir des images, quelques cordes, des caresses, une fessée, sa langue contre la mienne, ses lèvres intimes que j’imagine charnues et appétissantes, frottant des liens qui l’exciteraient. C’est vrai que Pinky est une très jolie fille derrière son allure déjantée, et je compte bien la prendre cette revanche, au moins je …


-          - Allez, deal. Elle pose trois billets formant la somme de cinquante euros sur la table. Prends ta décision.

-          - Deal.


Je pose mon billet orange au-dessus des siens. Nos verres trinquent, je regarde le liquide alcoolisé couler entre ses lèvres, le regard assuré, presque fourbe. Je finis le verre, baisse la tête pour aider à faire passer le goût fort du cocktail. Mes yeux fixent ses pieds, fins, aux orteils ronds, beaux, excitants pour mon esprit.


Elle s’assoit sur son grand fauteuil en cuir beige, en tailleur, laissant entrevoir une culotte noire, à moins que ce ne soit un string. J’évite de paraître indiscret. Je me pose à côté sur son canapé. Près de nous, la table basse sur laquelle Pinky récupère les jetons. Elle les partage en deux, me donne un tas pendant que je mélange les cartes. Elle coupe le tas et distribue. Un silence lourd s’impose. Je découvre mes deux cartes. Un quatre de pique et un cinq de carreau. Je lève les yeux vers elle, neutre, concentrée.


23h. La partie est déjà bien entamée. Pinky domine nettement la partie. Elle possède au moins les trois-quarts de la valeur des jetons et demeure impassible, stoïque, calme. Impossible de deviner ses émotions, d’anticiper son jeu. Je finis le deuxième verre de son cocktail détonant. Je tente le tout pour le tout.


-          - Allez cette fois c’est toi qui vas succomber. Je mise tout ça… Tu suis ?

-          - Je sens que ces 100 euros vont bientôt me revenir ! Je suis.


Je retourne les dernières cartes. Je regarde quelle combinaison j'ai. Bien joué ! J'ai un carré de rois. Pinky me demande de montrer mes cartes.


-          - Un carré ! Cette chance ! Quel enfoiré ! S’écrie-t-elle en jetant ses cartes combinant un full.

-          - Par ici les jetons ! Oh je te sens frustrée, tu perds pour la première fois de la partie une aussi grosse somme et ça ne te va pas. Ouh je sens que tu vas t’énerver ! Dis-je dans le but de l’agacer.

-          - D’accord tu le prends comme ça.

-          - Haha oui je le prends comme ça. Ne sois pas aussi sûre de toi, Irina.

-          - Ne m’appelle pas Irina !

-          - Désolé, princesse. J’ai envie de rester plus longtemps chez toi en redonnant un peu de suspens tu vois.

-          - Moi qui croyais que tu étais venu pour me sauter, lance-t-elle.

-          - Pas vraiment.

-          - Parce que j’avais bien envie de te voir nu ce soir …

-          - Tu me dragues, là, tu veux me faire perdre mes moyens.

-          - Pas du tout ! Se défend-elle. D’ailleurs, je te propose un avenant à notre règle. On va transformer cette partie en strip poker. Un vêtement à chaque coup perdu. Un vêtement remis à chaque coup gagné.

-          - Sachant que tu n’en portes qu’un ou deux tu vas vite te retrouver vulnérable, ma belle, dis-je en lui faisant des yeux faussement doux.

-          - On parie ?

-          - Que la partie continue, deal.

-          - Deal, conclue-t-elle, impatiente d’entamer le prochain coup.


Minuit.

Pinky et moi terminons notre quatrième verre. De la musique accompagne désormais notre partie qui ne semble pas avoir d’issue tant nous sommes concentrés et menons un jeu de même qualité. La soirée est en effervescence, Pinky n’a qu’un seul but, me voir nu et dépouillé de mes cinquante euros. L'espiègle n’hésite pas à me le rappeler. Moi je rêve de la voir nue, ligotée pour mon plaisir, enfouissant les cent euros au fond de ma poche. Son corps séduisant me paraît inaccessible tant elle défend bien son jeu. Elle possède la majorité de la valeur des jetons, bien que je tente régulièrement des coups risqués qui m'ent font récupérer. Ses bluffs sont très difficiles à anticiper et visiblement elle n’arrive pas à comprendre ma façon de jouer. Pinky regarde mes pieds nus, mes jambes cachées par mon jean, et remonte son regard sur ma chemise colorée qu’elle dit aimer.


-          - Ca devient interminable, s’agace-t-elle. Une heure de jeu plus tard et je n’ai pas encore vu ton torse !

-          - Je n’ai toujours pas vu tes tétons, je te signale.

-          - Oui mais tu m’as fait enlever mon string, salaud.

-          - Pour ce que j’ai vu, c’est-à-dire rien.

-          - Il ne manquerait plus que ça. Pas avant que je n’ai vu ta queue.

-          - Si ce n’est que ça on a qu’à faire l’amour.

-          - Pas avant que je n’ai empochée ces cent euros, jeune homme, dit-elle d’un air faussement hautain en relevant le menton. Elle esquisse un sourire.   

           - Je parie tout ça …. Murmure-t-elle en approchant une grosse pile de jetons.

-          - Voilà le tournant de la partie, Pinky. Le moment où tu vas retirer ta nuisette ! Je suis ! Je m’exclame tout en rapprochant une pile de jetons de la même valeur, puis je montre mes cartes. Regarde cette belle suite, pas mal hein ! Retourne tes cartes maintenant ?

-          - Couleur, pas ma préférée, mais le trèfle me va pas si mal tout compte fait.

-          - Non !

-          - Eh si, mon petit, montre-moi ton torse, réclame Pinky les yeux rivés sur ma chemise.

-          - Attends la partie n’est pas finie.

-          - Oh mais je suis très patiente pour ce genre d’évènement… En attendant pour toi, je remets mon string. Prochaine étape, le pantalon !


00h30.

-         

            - Allez, la nuisette !

 

Pinky subit un retournement de situation inattendu. La voilà obligée de se mettre nue face à moi tandis que j’enfile mes chaussures. La voir assise en tailleur, totalement nue sur son immense fauteuil en cuir beige m’excite. J’ai envie de l’embrasser partout, de la lécher. Elle n’a aucun poil sur le pubis, et ses petits seins ronds et fermes sont magnifiques, encore mieux que je les imaginais. Désormais j’imagine ma langue venir lécher les parties intimes de son corps, ses tétons roses, son sexe lisse et doux, …

-        

             - Et si je te gagne, j’empoche les cent euros, du moins c’est plutôt bien parti pour, tu restes toute nue, et je te fais l’amour ?


Pinky reste interdite, les bras croisés, le regard sévère.

-        

             - Il y a quelque chose qui ne me va pas, Pinky, il manque un petit truc… Dis-je en la regardant, le visage rouge, se forçant à maîtriser sa frustration de n’avoir plus que quelques malheureux jetons pour finir la partie.

-          - Très bien, tu veux jouer à ça ? Si tu gagnes, je te suce la bite avec un tel acharnement que tu te souviendras de moi encore longtemps. Mais si je gagne… Ah ! Si je gagne… Tu me lèches ma petite chatte et mon cul jusqu’à l'orgasme.

-          - D’accord, mais tu me suceras ligotée comme une soumise.

-          - Et avec quoi ?

-          - Tu as des ceintures ?

-          - Ca marche, mais si je gagne, tu me lècheras, agenouillé à mes pieds, gourmand que tu me sembles être, et ta langue parcourra les moindres parcelles de mon corps. Entendu ?

-          - Deal !


Pinky a l’air tellement sûre d’elle, même nue comme une nymphe, face à moi qui fantasme sur elle depuis le début de la soirée. L’alcool a dû nous aider un peu à atteindre une telle situation. Je lui fais part de mon intérêt pour les femmes ligotées. Elle me répond sans surprise que c’est réciproque mais qu’elle n’a jamais encore attaché un homme car l’occasion ne s’était pas encore présentée. La jeune femme prétend avoir pratiqué plusieurs fois avec des femmes. Pinky me confie avoir un faible pour mon visage qu’elle trouve sexy.


-          - C’est pour ça que j’ai hâte de le voir me lécher de partout ! Sourit-elle en montrant toutes ses dents. Double paire.

-          - Simple paire.

-          - Je reprends ces quelques jetons, et tu enlèves ces chaussures s’il te plaît.


Je m’exécute. On redistribue les cartes, on prend connaissance de notre jeu.

-         

           - Allez ça suffit, tapis.

-          - Quoi ?

-          - Je mise tout ce qu’il me reste.

-          - Si tu perds ce coup-là tu vas devenir mon esclave, tu acceptes ton tragique destin ?


Au lieu de me répondre, Pinky se lève, déambule dans l’appartement dévorée par mon regard, récupère des ceintures, foulards et les pose près d’elle sur le fauteuil. Elle se met à genoux sur ce dernier, elle trépigne d’impatience.


-          - Je suis prête.

 

On découvre nos cartes. Je tire une première carte, une deuxième, la troisième et suis déçu de voir qu’elle gagne le coup car elle a une paire de dix contre une paire de neuf pour moi …


-          - Non !


01h00.

 

Nous voilà revenus à égalité. Il ne me reste plus que mon caleçon avant d’être entièrement nu. Pinky ne prête plus attention à ses vêtements et a décidé de rester dévêtue jusqu’à la fin de la partie. Elle n’est concentrée que sur sa victoire.

-         

            - Te transformer en esclave d’un soir. J’en suis déjà toute mouillée !

            - Allez encore un autre coup, je distribue.

-          - Tapis.

-          - Oh ! Tu mises tout ce que tu as ? S’exclame-t-elle avec une étonnante stupeur.

-          - Oui, je compte … J’ai exactement la moitié de la valeur des jetons. Si tu me suis, c’est celui qui gagne le coup qui remporte la partie.

-          - … Tapis ! Lance-t-elle sans hésiter.

-          - J’ai déjà une paire.

-          - Pareil.

-          - Voici les premières cartes… Ah ça te fait une double paire, Pinky … Je vais retourner la dernière carte, si c’est un huit, tu as un full et tu gagnes, si c’est un roi, j’ai un brelan et c’est moi qui gagne.


Je retourne lentement la carte, laissant prolonger le suspens qui devient insoutenable. Mon cœur bat, Pinky se penche pour mieux voir la carte que je retourne. Cell-ci affiche … un huit.

-         

            - J’AI GAGNE ! Hurle-t-elle dans l’appartement en levant le bras. Je t’ai gagné une fois de plus ! C’est moi la meilleure ! Houhou !!!


Je réalise durement ma défaite, mes yeux vérifiant bien que la victoire est sienne. Je me sens humilié, vaincu en une seconde, la terrible angoisse d’avoir tout perdu. Pinky se lève et attrape un câble éthernet inutilisé qui traîne près de son ordinateur. Elle me prend les poignets et me les met dans le dos. Je me laisse faire comme un soldat qui se rend. Pinky serre terriblement fort, m'arrachant un petit gémissement de douleur. La belle est aux anges, crie à nouveau sa joie quand elle se dirige vers un placard où elle attrape de la ficelle à rôti. Elle se place devant moi.


-          - A genou, esclave.


Agacé, frustré, je peine à exécuter ce qu’elle demande. J’incline la tête. Pinky me prend délicatement par le cou et me force à descendre du canapé pour me mettre à genoux, le nez écrasé sur un de ses magnifiques pieds.

-         

             - Ne bouge pas.


Elle me contourne et profite de mon visage plaqué au sol et de mes fesses relevées pour baisser mon caleçon, saisir mes testicules, les enrouler dans la ficelle qu’elle serre très fort. Pinky déroule environ un mètre de ficelle blanche. Elle m’explique que c’est pour mieux me tenir par les couilles. Elle retourne s’assoir sur son immense fauteuil, se met sur le dos et soulève ses jambes.


-          - Viens me lécher maintenant !


pink0



-          - Où ça ?

-          - Commence par mon petit cul, avec le plat de la langue.


J’approche mon visage à un centimètre de son anus qui m’est offert. Dans sa main elle tient l’extrémité de la ficelle sur laquelle elle tire. Mes testicules sont amenées brutalement vers elle. Mon nez s’enfonce partiellement dans son intimité. Je sors la langue et la plaque sur les bords de son petit trou.

-         

             - Oh !! Oui ! Vas-y, vas-y !


Comme un petit chien je lèche son trou strié, doux et odorant. Elle fait jouer son muscle qui se détend, se contracte, se détend à nouveau. Un peu de liquide intime coule depuis ses lèvres et vient se déposer lentement sur mon nez. Pinky manifeste beaucoup de plaisir, elle joue avec la ficelle, m'infligeant des petites douleurs inconfortables. Finalement je ne sais pas si ça m’excite plus que ce que je croyais, d'avoir perdu.


-          - Oh…. C’est bon ! Maintenant ma chatte, viole-la avec ta langue.

-          - Hmmm…


Je remonte légèrement, le bout de la langue parcourant l’anus, le périnée, sensible, mon coup de langue fait frissonner la belle blonde. Je déguste sensuellement ses lèvres charnues. J’enfonce ma langue dans son orifice, je la ressors, elle gémit de plaisir. Elle tire fortement sur la ficelle.

-         

            - Aïe !

-           - Oh oui continue mon chien-chien ! Maintenant les pieds. Lèche mes pieds.  


Pinky m'en écrase un sur mon visage, les orteils en éventail. Je les renifle, je lèche la plante des pieds, sensible, elle sourit, puis rigole, me dit que ça lui chatouille. Je continue, excité par une érection.

-         

             - Ca te plaît de lécher mes pieds, hein ? Ca te plaît de me lécher tout court. Continue.


Je la chatouille avec le plat de ma langue qui longe le pied du talon au bout des orteils. J’en prends un que je suce, puis un deuxième, je lui lèche entre les orteils, c’est bon, elle prend du plaisir en fermant les yeux. Elle se masturbe, caresse son clitoris. Elle entrouvre sa bouche, concentrée sur son plaisir, et moi qui n’arrête pas de lécher sans économie de geste ou de salive. Totalement soumis. Soudain elle me donne un coup de pied sur la tempe.


-          - Alterne, change de pied !


Je me déplace sur les genoux, lèche son autre membre, courbé, élégant, propre. Elle le cambre et remue ses orteils ronds.


-          - Maintenant reviens sur mon cul !


Elle m’oblige à accomplir sa demande en tirant sur la ficelle… Ca fait mal ! Je reviens sur son intimité humide. Je continue de frotter ma langue sur toute la surface de son anus, Pinky accélère sa masturbation, et libère un hurlement soudain.


-          - AHHHH !!!! OHHHHHH ….. OUIIII !!!! Gémit-elle au-dessus de mes yeux écarquillés pour ne pas rater une image du spectacle.


Le hurlement est accompagné d’une coulée de liquide vaginal sur ma langue, dans ma bouche. J’avale, gourmand de ce nectar qui m’excite encore davantage. Mon érection est intense, mais je ne peux rien faire. Pinky relâche ses jambes et pose les pieds par terre. Ma tête est coincée entre ses cuisses. Elle me regarde et me dit.


-          - Tu vas passer la nuit avec moi.

 

02h00.

 

Dans l'obscurité.

 

Mes talons sont collés contre mes cuisses, maintenus par des ceintures. La ficelle qui tient prisonnière mes testicules comprimées, rondes, gonflées, violacées, est attachée à un pied du canapé déplié. Je suis contraint de rester sur le matelas, là où Pinky a allongé ses jambes. J’ai pour mission de l’endormir en lui léchant anus, sexe et pieds. Il fait très chaud. Caché sous la couette, placé aux pieds de Pinky, mes poignets sont ligotés, je suis forcé de rester à genoux, les testicules comprimées. Etendue comme une déesse, lumières éteintes, la gagnante de la soirée essaie de s’endormir. Je me mors volontairement la langue pour lui faire retrouver un peu de salive. Je lèche depuis un long moment déjà son sexe trempé par l’excitation, m'amusant parfois à titiller son périnée sensible. Pinky semble impossible à rassasier, pour elle la victoire est totale, elle m'en demande toujours plus. Elle a gagné cinquante euros, et un esclave qui sera à elle jusqu’au lendemain.


Bien plus tard dans la nuit, alors que l’envie de dormir m’envahit depuis au moins une heure, Pinky me marmone l'ordre de m’occuper de ses pieds pour la détendre. Je tente de m’évader un peu, bien que partagé entre excitation et torture. Sans le vouloir, des images mes viennent, des fantasmes, de nouveaux fantasmes.

   

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